Poussières,
Les lieux sont vides de toute présence humaine mais chaque photographie extraite de la série Poussières est toujours peuplée, chargée des émotions et des histoires humaines qui s’y sont jouées. Le décor est précaire. Et baigne dans le silence.
La photographie permet ici de ne pas laisser complètement disparaitre ce que l’image, presque conçue comme un parcours, circule le plus longtemps possible : l’histoire du lieu ; elle se fait témoin du passage de l’homme et vectrice de celui du temps. De l’éphémère. Elle raconte l’histoire dans une perspective documentaire tout en restant imprégnée de la subjectivité du photographe.
Laurence Biaggi tente, à travers cette série, de renouer un dialogue interrompu avec ces lieux qui luttent contre le temps qui passe. Le temps mort. C’est une confrontation avec le passé d’une société rurale vivante, qu’elle mène, mais aussi celui d’une vie humaine et solidaire, à l’aide de la distance, de l’objectif.